Symbole important : il renvoie à la Représentation de l’Univers dans la cosmogonie hindoue
Au début, il n’y avait ni être ni non-être, que l’eau indistincte, où l’Un prit naissance.
L’univers est éternel, il se déploie à partir d’un germe originel, lui-même reste d’un univers précédent, atteint son apogée puis vieillit, dépérit et se résorbe ensuite en un germe qui donnera naissance à l’univers suivant.
Au contraire de la Genèse , la métaphysique hindoue pose en principe de toutes choses une vibration sonore et inarticulée et éternelle dont les virtualités existentielles s’organisent en univers également éternel. Dans le symbolisme du son, chaque univers est en quelque sorte l’écho du précédent. On dit qu’Ôm se propage indéfiniment en ondulations, chaque vague est un moment du devenir, chaque creux une pause de son déroulement.
On dit aussi que la fleur de lotus ( d’où sort Brahma, le créateur) s’épanouit sur le nombril de Vishnu lorsqu’il dort sur le serpent Sesha pendant la nuit cosmique séparant la résorption d’un univers de l’apparition d’un autre.
Un dieu comme Vishnu veille à ce que le temps cyclique s’écoule harmonieusement, comme une roue qui tourne sans à-coups. Mais des forces malignes s’efforcent de perturber le processus en provoquant une dissolution prématurée de l’ordre cosmique.
Brahmâ
Première personne des dieux souverains (avec Vishnu et Shiva) ; il apparaît comme le père, le créateur, potier, architecte forgeron, la nécessité lui enjoint de produire le monde, d’accomplir l’œuvre.
Il est représenté debout, les pieds posés sur un lotus : celui-ci représente la terre telle qu’elle apparut à l’origine, flottant sur les eaux.
On le représente souvent avec une tête à quatre faces, chacune regardant un des points cardinaux. Il possède aussi 4 bras pour tenir les attributs qui sont les siens : le Véda, livre sacré, un sceptre royal, des ustensiles rituels (il est l’instaurateur des cultes), et une cruche contenant de l’eau (symbole de la fécondité).
Dans le but de contrôler le dieu, Shiva coupa la tête supérieure, mais lorsqu'il apprit que Shatarûpa était la création (fille?) de Brahmā, il décida que c'était inconvenant pour lui d'en être obsédé et décréta qu'il n'y aurait pas de lieu où il serait vénéré. Depuis cet incident, Brahmā récite les quatre Veda en pénitence.
Il n'existe qu'un temple hindou qui lui est consacré. Par contre, sur le site d'Anghkor, on trouve des représentations qui nous rappellent son existence, comme ici la porte sud d'Angkor Thom :
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