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lundi 10 janvier 2011

L'origine du monde


La Roue
Symbole important : il renvoie à la  Représentation de l’Univers  dans la cosmogonie hindoue

Au début, il n’y avait ni être ni non-être, que l’eau indistincte, où l’Un  prit naissance. 
L’univers est éternel, il se déploie à partir d’un germe originel, lui-même reste d’un univers précédent, atteint son apogée puis vieillit, dépérit et se résorbe ensuite en un germe qui donnera naissance à l’univers suivant.
Au contraire de la Genèse, la métaphysique hindoue pose en principe de toutes choses une vibration sonore et inarticulée et éternelle dont les virtualités existentielles s’organisent en univers également éternel. Dans le symbolisme du son, chaque univers est en quelque sorte l’écho du précédent. On dit qu’Ôm se  propage indéfiniment en ondulations, chaque vague est un moment du devenir, chaque creux une pause de son déroulement.
 On dit aussi que la fleur de lotus ( d’où sort Brahma, le créateur) s’épanouit sur le nombril de Vishnu lorsqu’il dort sur le serpent Sesha pendant la nuit cosmique séparant la résorption d’un univers de l’apparition d’un autre.
Un dieu comme Vishnu veille à ce que le temps cyclique s’écoule harmonieusement, comme une roue qui tourne sans à-coups. Mais des forces malignes s’efforcent de perturber le processus en provoquant une dissolution prématurée de l’ordre cosmique.

Brahmâ
Première personne des dieux souverains (avec Vishnu et Shiva) ; il apparaît comme le père, le créateur, potier, architecte forgeron, la nécessité lui enjoint de produire le monde, d’accomplir l’œuvre.
Il est représenté debout, les pieds posés sur un lotus : celui-ci représente la terre telle qu’elle apparut à l’origine, flottant sur les eaux.


On le représente souvent avec une tête à quatre faces, chacune regardant un des points cardinaux. Il possède aussi 4 bras pour tenir les attributs qui sont les siens : le Véda, livre sacré, un sceptre royal, des ustensiles rituels (il est l’instaurateur des cultes), et une cruche contenant de l’eau (symbole de la fécondité).

Ses quatre têtes s'expliquent par la légende suivante : lorsqu'il était en train de créer l'univers, Brahmā engendra une déité féminine nommée Shatarupa  (celle aux cent formes superbes). Brahmā en tomba immédiatement amoureux. Shatarûpa se déplaça alors dans de nombreuses directions pour éviter le regard insistant de Brahmā. Mais, Brahmâ se créait une tête pour pouvoir continuer à la voir. À la fin, il en eut cinq, une pour chaque direction cardinale et une pour regarder au-dessus.
Dans le but de contrôler le dieu, Shiva coupa la tête supérieure, mais lorsqu'il apprit que Shatarûpa était la création (fille?) de Brahmā, il décida que c'était inconvenant pour lui d'en être obsédé et décréta qu'il n'y aurait pas de lieu où il serait vénéré.  Depuis cet incident, Brahmā récite les quatre Veda en pénitence.
Il n'existe qu'un temple hindou qui lui est consacré. Par contre, sur  le site d'Anghkor,  on trouve des représentations qui nous rappellent  son existence, comme ici la porte sud d'Angkor Thom :


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